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Historique

Contexte historique

En octobre 1879 s’ouvrait l’école de la paroisse Sainte-Gertrude de Lasne. D’abord établie à Renival, elle s’installa en 1921 à la rue de Genleau.

Le 1er juillet 1879, le gouvernement Van Humbeeck promulga une loi instaurant la neutralité de l’enseignement : les cours de religion étaient interdits pendant les heures d’école, de même que la surveillance des classes par des religieux; les crucifix devaient être décrochés. « Loi de malheur » dirent les catholiques qui, aussitôt, réagirent en créant un réseau d’écoles libres. Les évêques ne disposant pas alors d’assez d’enseignants, firent appel à des congrégations religieuses belges et étrangères pour fournir à ces écoles les maîtres et professeurs. A peine un an plus tard, en 1880, 65% de la population scolaire avait rejoint ce nouveau réseau d’enseignement.

Les Belges trouvèrent, après les élections de 1884 qui sanctionnèrent le gouvernement, une solution de bon sens. Un compromis fut trouvé, il conduisit à la création d’un double réseau officiel et libre.

L’appel aux Soeurs de la Providence

Le curé de Lasne, l’Abbé Michel Heynen, fit appel en 1879 aux Sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean de Bassel en Lorraine Française. Cette congrégation a pour vocation de gérer hôpitaux et établissements scolaires. C’est ainsi que la Révérende Mère Supérieure Constantine Eck accepta de déléguer quatre sœurs, deux vers Bourgeois et deux vers Lasne (Marie-Constantine Arth et sa sœur Marie-Chantai) où elles arrivèrent le 10octobre 1879.

Elles furent installées dans une maison abandonnée près de la cure de Lasne. Dès le 15 octobre, les sœurs ouvrirent leur première classe, sans banc, sans matériel scolaire. Le matin, quatre élèves se présentèrent et l’après-midi huit. Dès 1880 s’ouvre une deuxième classe. En 1920, l’école compte 120 élèves.

Le développement des Ecoles

La Chère Sœur Lutgarde (Hanselmann), directrice de l’école de 1888 à 1924, envoya 45 élèves à la nouvelle école communale qui s’ouvrait à Beaumont en 1920. La réconciliation entre les 2 réseaux d’enseignement s’opérait à l’initiative des Chères Sœurs. On donna à l’école libre la même patronne que celle de sa directrice. Cela se justifiait d’autant plus que Sainte-Lutgarde avait été abbesse de l’Abbaye d’Aywiers toute proche où elle mourut en 1246.

L’école paroissiale de Chapelle Saint-Lambert fut fondée en 1857 et s’appelait du nom du grand Saint Belge Jean Berchmans. Les Sœurs de la Divine Providence en reprirent la gestion à partir de 1926 (jusqu’en 1958).

Les trois écoles — Lasne, Beaumont (site fermé depuis) et Chapelle — ont fusionné pour former I’A.S.B.L. Les Ecoles Sainte-Lutgarde. C’est sur le site de Lasne Centre qu’en octobre 1979 fut inaugurée la nouvelle école du centenaire (école Sœur Louise-Marie) en présence des autorités civiles et religieuses. L’acquisition des terrains de la rue du Vieux Monument se fit grâce au soutien de la fabrique d’église Sainte-Gertrude (Lasne) présidée par Jean-Pierre Stiernet.

Après les Chères Sœurs Marie-Constantine, Lutgarde et Germaine, la sœur Louise-Marie (Delepaut) fut la dernière directrice religieuse de l’école. Beaucoup de Lasnois s’en souviennent encore avec émotion, tant sa volonté et son charisme étaient grands. Vint ensuite José Channoine de 1967 à 1991; lui succédèrent Jean Van Cottom, Christine Poncin, Paul Wilkin et depuis 2002, Dominique Hut qui continue d’œuvrer pour le plus grand bien d’une école qui poursuit son expansion avec l’appui d’un pouvoir organisateur efficace et dévoué. 

De nombreux parents participent traditionnellement de près ou de loin à la vie de l’école. 

La Coopérative Sainte-Lutgarde, fondée en 1971 dont le président fondateur fut Jean Peterbroeck, a mis sur pied un projet de financement des premiers bâtiments de l’après-guerre. La Fondation Sœur Louise-Marie, créée en 1979 et présidée par Jérôme Adam, participe aujourd’hui encore au développement des écoles Sainte-Lutgarde. 

Toutefois, le plus important est le projet éducatif des Ecoles Sainte-Lutgarde: inscrit dans la tradition résolument chrétienne de l’école paroissiale née il y a 125 ans, ce projet privilégie, au-delà des enseignements de base, l’épanouissement des enfants, leur initiation à une autonomie responsable, à une solidarité sans barrières, à une créativité artistique, etc. 

L’école est ouverte à tous. Elle est consciente de son rôle sociétal. Elle se veut partie prenante et reflet de la communauté lasnoise, riche de la rencontre entre les familles de souche et celles d’arrivée plus récente.

Fascicule 125 ans paru en 2004